STATUT COMMUN : Pourquoi la direction veut-elle négocier également les accords d'intéressement, de participation et d'abondement dans le cadre du statut commun

Le statut commun est le cadre général stable de nos droits au travail, de notre futur temps de travail, de nos horaires, de notre salaire etc...

Dès le début de la négociation sur le statut, la direction a mis dans le "package" statut commun les accords d'intéressement et de participation, ainsi que les accords
sur leurs abondements. Pourquoi ?

La participation et l'intéressement ne sont pas soumis aux cotisations sociales patronales (qui représentent environ 30 % du salaire et financent notre protection sociale),
mais seulement à un forfait social dont le taux maximal est de 20 %; ce qui explique que les employeurs ont tendance à préférer nous rémunérer en
participation et en intéressement qu'en salaire !

Or, ces accords ne font pas réellement partis du statut commun. Ils sont négociés pour une durée de 3 ans seulement.

L'accord d'intéressement aux résultats est facultatif.

La participation, elle, est obligatoire, et calculée sur les bénéfices.  Mais l'entreprise peut négocier un accord dérogatoire prévoyant des conditions de
versement plus favorables, si, une année, le calcul légal ne permet pas le versement de la participation.

Si la direction a mis ces accords dans la négociation statut commun c'est qu'elle cherche - en affichant un taux de rémunération variable de 20 % - à nous faire
avaler la pilule pour tout ce qu'elle nous supprime par ailleurs (congés, primes, permissions exceptionnelles, ancienneté...) et plus particulièrement vis à vis des salariés de la GMF
qui avaient un taux de rémunération variable de 22 %.

C'est peut-être, aussi et surtout, que ce niveau de rémunération variable n'a sans doute pas vocation à perdurer au-delà de 3 ans...

De surcroît, les accords de d'abondement proposés dans le cadre du statut commun, eux, ne sont signés que pour un an ! (Et ils sont déjà beaucoup moins favorables
que ceux qui existaient à la GMF...)

Alors, méfiez-vous de la "com'unique" (ou plutôt la "com' qui nous nique"... !) de la direction...

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